Questions / Réponses
Cette médecine, très ancienne (plus de 4000 ans), n'a cessé d'évoluer et de se transformer. Longtemps transmise par la tradition orale, elle s'appuie également sur des milliers d'ouvrages écrits au fil des siècles. Sa particularité est de considérer l'homme comme un élément du cosmos, placé entre Ciel et Terre. Du Ciel, il tire l'énergie de l'air (respiration) pour entretenir ses propres échanges. De la Terre, il puise les substances (alimentation) nécessaires à l'entretien de sa structure. De sa lignée parentale, il détient une énergie vitale, enquelque sorte un capital vie/santé. L'ensemble de toutes ces énergies est appelé « qi » (prononcez tchi).
Si toutes les maladies peuvent être traitées par la médecine chinoise, ceci ne signifie pas qu'il y ait toujours guérison ; aucune médecine ne peut prétendre à cet absolu. Mais, dans la mesure où elle peut améliorer le terrain d'un individu, on peut dire que dans tous les cas elle participe à l'amélioration de l'état du patient ou elle retarde l'évolution d'une maladie grave.
La médecine chinoise possède un ensemble de techniques thérapeutiques qui sont autant de spécialités. Citons parmi les plus connues :
La pharmacopée chinoise, qui utilise des substances issues des trois règnes : végétal, animal et minéral.
L’acupuncture est l'art d'implanter des aiguilles sur des points référencés du corps appartenant à des systèmes organiques.
Le massage et les mobilisations, qui améliorent la circulation énergétique du corps par l'intermédiaire du système des points d'acupuncture et de leurs méridiens.
La diététique, basée sur les principes de la pharmacopée, qui utilise les propriétés des aliments pour conserver la santé ou pour corriger certains dysfonctionnements.
Les exercices physiques tels le taijiquan ou le qigong, qui en renforçant toutes les parties du corps, entretiennent la santé ou restaurent la vitalité après une longue maladie.
La sexologie, notamment la maîtrise de la sexualité masculine, qui constitue depuis longtemps en Chine un enjeu dont la finalité est la longévité.
On pourrait répondre à la normande : « oui et non ! » Oui, car elle n'entrave absolument pas d'autres traitements médicaux parfois incontournables. Au contraire, en renforçant le terrain, elle permet souvent une guérison ou une amélioration plus rapide ; en accélérant les processus métaboliques, elle accélère le processus d'élimination de substances médicamenteuses parfois toxiques.
Non, dans le cadre d'autres médecines dites douces, comme l'homéopathie par exemple. Non pas parce que ces deux médecines peuvent se nuire, mais parce qu'il est important pour un praticien d'observer les réactions ou les améliorations suscitées par son traitement.
Dans un traitement mixte, le praticien est dans l'impossibilité de savoir si l'évolution des symptômes relève d'un traitement ou si elle s'insère normalement dans l'involution de la maladie, auquel cas il n'est pas forcément judicieux d'intervenir.
Les méridiens sont des vecteurs énergétiques. Ils font le lien entre les énergies cosmiques (climat, ensoleillement, température) et l'homme, et permettent la circulation d'énergie dans le corps.
L'énergie est à la base de tous les échanges dans le corps et de toutes les relations que le corps entretient avec l'extérieur. C'est un élément fondamental en médecine chinoise.
L'organe, en médecine chinoise, est considéré comme un ensemble physiologique. Font partie de ce système : l'organe lui-même, son méridien, certaines zones du corps sur le trajet du méridien, différents tissus, certains comportements psychologiques ou émotionnels et même des relations avec d'autres organes. Le dérèglement d'un organe peut s'observer à tous les niveaux de ce système.
Pour bien comprendre cette notion d'organe en médecine chinoise, décrivons le système organique de la Rate (qui englobe la fonction pancréatique) : la Rate est en charge de la transformation et la distribution des aliments, c'est-à-dire qu'elle joue un rôle dans le cheminement du bol alimentaire, dans sa transformation en éléments nutritifs, dans l'absorption de ces éléments par le sang et leur distribution par voie sanguine, liquidienne et lymphatique vers toutes les cellules du corps. Bien sûr, pour remplir cette tache, elle est intimement liée à l'Estomac qui reçoit les aliments.
Mais les fonctions du système organique de la Rate recouvrent un domaine beaucoup plus large : responsable de la production et de la conservation du sang dans les vaisseaux, il est également en relation avec certains tissus (les muscles), avec un des cinq organes des sens (la gustation), avec un état émotionnel (la pensée répétitive). Dans le concept des cinq éléments, il est lié à la Terre nourricière et cette place centrale en fait un système de régulation et d'harmonisation... quand tout va bien !
Le concept physiologique chinois est donc tout à fait différent du concept occidental qui se limite à ce que produit un viscère (enzymes, hormones).
Ces concepts sont des outils philosophiques permettant de comprendre le fonctionnement et la transformation du monde et de tout ce qu'il contient. Ce sont deux méthodes de classification universelle et d'analyse globale.
Yin/yang. Tout ce qui existe peut être évalué en termes de yin et de yang, mais jamais de manière absolue : il s'agit de déterminer, dans chaque cas, les proportions relatives entre ces deux éléments. Le yin est caractérisé ainsi : souplesse, fluidité, nuit, sang, féminin, repos, etc. Le yang est caractérisé ainsi : dureté, épaisseur, jour, énergie, masculin, activité, etc. Ainsi, dans le domaine naturel, si l'eau est yin par rapport au sable, celui-ci est yin par rapport à la pierre (ici le référent utilisé est fluidité/yin - épaisseur/yang). Mais l’eau u possède plusieurs aspects : eau, vapeur, glace; chacun de ces aspects pourra être analysé relativement en termes de yin/yang en se fondant sur de multiples référents : fluidité/viscosité, chaleur/froid, solide/gazeux, etc.
Les cinq éléments. Ces cinq éléments (ou cinq mouvements, traduction plus conforme du caractère chinois) font allusion à cinq matières (eau, bois, feu, terre, métal) représentatives, pour la science chinoise ancestrale, de tous les éléments de la nature. À chacun de ces éléments correspond tout un ensemble de notions qui paraissent hétéroclites : physiologiques, psychologiques, climatiques, cosmogoniques, agricoles, etc. Ainsi au Bois seront rattachés, le Foie, l'est, le vert, l'acide, le printemps, le vent, la colère, le commencement, etc. Cette vision du monde, qui découle directement d'une observation minutieuse de l'évolution des faits naturels, s'appuie sur l'idée d'un système en transformation permanente.
En médecine chinoise, ces deux outils sont utilisés en permanence au cours du diagnostic et du traitement. Ils permettent de déterminer précisément l'état du patient au moment de la consultation, d'établir les principes de traitement, puis de suivre l'évolution de la maladie tout au long de la période de soins.
Il existe bien entendu un diagnostic en médecine chinoise, très différent de celui mis en œuvre en médecine occidentale.
Peut-être serait-il plus juste de parler de l'évaluation énergétique puisqu'en fait le but consiste à découvrir la cause énergétique de l'apparition des syndromes. Car si la maladie est nommée, le plus fondamental reste le syndrome (ensemble de symptômes) qui est le reflet exact de l'état du malade au moment où il vient consulter.
La grande différence avec la médecine occidentale consiste à considérer le patient dans sa totalité même si le symptôme présenté paraît bénin.
En médecine chinoise, les méthodes de diagnostic sont les mêmes pour toutes les techniques thérapeutiques. Que le thérapeute utilise le massage, l'acupuncture ou la pharmacopée, son approche sera identique : il va interroger, observer, écouter et sentir, palper, ce sont les quatre temps de l'examen. De toutes les informations recueillies, il fera une synthèse qui lui permettra d'établir son diagnostic.
L'observation de la langue et la palpation du pouls revêtent une grande importance pour comprendre l'origine de la maladie et prévoir son évolution.
À l'heure actuelle (car il existait autrefois une pulsologie en Occident), le pouls occidental renseigne surtout sur la fréquence des pulsations cardiaques.
Le pouls chinois, quant à lui, est un acte beaucoup plus complexe qui permet d'apprécier d'une part l'adaptation d'un individu à son environnement climatique, et d'autre part le potentiel énergétique des différentes parties du corps ou la progression d'une maladie dans le corps.
La tradition médicale chinoise divise le corps en trois sections horizontales. La partie située au-dessus du diaphragme se nomme "Foyer supérieur" (elle correspond au Cœur et au Poumon), la partie située entre le diaphragme et l'ombilic se nomme "Foyer moyen" (elle correspond aux organes de digestion et se compose de l'Estomac, de la Rate, du Foie et de la Vésicule Biliaire), la partie située sous l'ombilic représente le "Foyer inférieur" (elle comprend le Rein, la Vessie, l'Intestin Grêle, le Gros Intestin, l'Utérus).
Chacune de ces trois parties se manifeste sur une zone précise de l'artère radiale au niveau des deux poignets : lors de la consultation, le praticien place trois doigts sur cette partie de l'artère radiale afin d'évaluer l'état énergétique des différents systèmes organiques en rapport avec ces trois parties.
Sur chacune de ces zones le praticien qui palpe le pouls devra apprécier la forme (fin ou large par exemple), l'amplitude (puissant ou faible par exemple), le rythme (régularité ou irrégularité de la fréquence). Ce sont, au total, 28 formes différentes de pouls qui pourront être ressenties à chaque secteur.
Si la médecine chinoise ne se substitue pas à la médecine occidentale, elle représente toutefois une alternative crédible. Le praticien de médecine chinoise n'est habilité qu'au diagnostic énergétique. Toute suspicion d'un état pathologique grave ou de symptômes pouvant évoquer une pathologie grave doit inciter le praticien à diriger le patient vers un spécialiste.
La diversité et la fiabilité des moyens d'investigation de la médecine moderne sont un garant pour tous.
En médecine chinoise, le blocage est généralement dû à une circulation interrompue ou freinée de l'énergie et du sang.
L'exemple le plus simple est l'hématome traumatique : on se cogne ou on est heurté par quelque chose et il en résulte un "bleu"; le sang qui stagne entraîne, par voie de conséquence, un blocage de l'énergie (l'énergie est, dans ce cas, ce qui propulse le sang).
On pourrait comparer ce phénomène à un déraillement ferroviaire : il y a le déraillement proprement dit et le fait que la ligne soit interrompue. Le but de la médecine chinoise est de déblayer, réparer et rétablir la ligne, cela peut concerner une voie ou plusieurs.
Le psychisme joue également un grand rôle dans les blocages : la constriction sanguine engendrée par le stress peut empêcher le sang de "nourrir" certains tissus ou certaines fonctions organiques de se réaliser. Cela peut provoquer une gêne transitoire ou des déprédations organiques plus importantes.
L'acupuncture est un moyen d'action externe (par la peau) bien que son emploi permette de régulariser l'interne (le niveau organique) à partir d'une stimulation cutanée plus ou moins forte et plus ou moins profonde.
Bien entendu elle permet également de régulariser tout ce qui est externe (problèmes cutanés, perturbations musculaires ou articulaires).
La pharmacopée est principalement utilisée comme méthode d'action interne par ingestion de décoctions ou de médicaments solides qui régularisent l'organe en dysfonctionnement.
La pharmacopée possède également un usage externe (cataplasme ... ) afin de traiter des traumatismes, des plaies, des problèmes de peau ou mêmes des affections internes.
Si ces deux principales techniques thérapeutiques de la médecine chinoise possèdent des applications particulières, il est également possible de les employer simultanément.
Non, l'acupuncture bien qu'utilisée dans la plupart des hôpitaux chinois ne constitue qu'une modeste partie de l'ensemble de la médecine chinoise.
Le volet majeur reste, en Chine, la pharmacopée. La médecine occidentale y connaît également, depuis plus d'un siècle, un large développement.
Socialement et économiquement cette pratique est difficile en France.
Nous pensons qu'il faut éviter de tout systématiser, il y a des affections aiguës qui nécessitent des séances répétées à brève échéance et des affections chroniques qui se traitent en maintenant le meilleur état physiologique possible compte tenu de la gravité de l'affection, de son ancienneté et de l'âge du patient. Dans ce dernier cas l'espacement des séances varie en fonction de tous ces paramètres.
Non. Depuis longtemps les acupuncteurs ont utilisé des procédés classiques de stérilisation (stérilisation chimique, stérilisation à sec).
Le développement de nouvelles maladies contagieuses, comme les hépatites (B ou C) ou le SIDA, a incité la plupart des acupuncteurs français à utiliser des aiguilles stériles à usage unique.
Non. Cependant les plantes chinoises doivent impérativement être prescrites par des praticiens qualifiés en herbologie chinoise.
Si cette pharmacopée recèle des plantes possédant une certaine toxicité (comme toute pharmacopée), les précautions d'usage enseignées aux praticiens formés à leur emploi permettent d'éviter les accidents.
Dans la philosophie extrême-orientale il n'y a pas de dissociation entre le corps et l'esprit.
Pour la théorie médicale chinoise chaque organe majeur gère une partie de la psyché. On comprend alors pourquoi un corps mal entretenu (hygiène de vie) ou déficient peut engendrer des perturbations psychiques, tout comme un esprit émotionnellement perturbé peut modifier le comportement organique.
La médecine chinoise par l'intermédiaire du système des méridiens permet d'accéder aux deux niveaux simultanément, et soigne donc l'être dans son ensemble.
Comme dans toute médecine, la médecine chinoise permet d'analyser et de traiter toutes les affections, mêmes les plus graves. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'elle puisse tout guérir.
Dans les maladies incurables, cette médecine est souvent complémentaire d'autres traitements : elle apporte un soulagement aux douleurs, augmente la capacité de rejet des produits toxiques ou retarde une évolution fatale.
Oui. En général on préconise plutôt l'emploi du massage chinois ou de la pharmacopée qui suscitent moins de réticence que l'usage des aiguilles. Dans tous les cas le praticien doit obtenir l'assentiment de l'enfant.
Dans tout traitement qui vise un amaigrissement il faut d'abord et impérativement évaluer ce qui est à l'origine de la prise de poids : fatigue, soucis, postpartum, problèmes organiques chroniques, mauvaise hygiène de vie, etc. Ce qui permet, le cas échéant, de conseiller le patient et de lui proposer d'apporter des modifications à son mode de vie ou à son mode relationnel, afin de limiter les effets négatifs.
La médecine chinoise, quant à elle, peut faciliter la régularisation de certaines fonctions. Agissant de manière interactive sur le psychique et l'organique, elle permet une amélioration de la situation ; celle-ci, pour être durable, devra pratiquement toujours s'appuyer sur une diététique plus rigoureuse et la prise en charge du corps par une activité physique.
Parce qu'elle relie mieux que d'autres médecines les causes aux conséquences la médecine chinoise a le plus souvent de très bons effets sur les douleurs. Ces résultats apparaissent d'autant plus spectaculaires qu'ils surviennent souvent après l'échec de nombreuses autres thérapeutiques.
La répétition des séances d'acupuncture ne présente pas de danger tant qu'elle est justifiée par un déséquilibre à traiter. En Chine, où les séances sont souvent quotidiennes, on considère qu'une séquence de traitement est composée de dix séances et qu'il faut une semaine d'intervalle entre deux séquences afin d'éviter une accoutumance.
Dans le domaine de la pharmacopée le praticien élabore une ordonnance qui vise soit à traiter des symptômes aigus puis dans un second temps le terrain, soit à traiter un terrain chronique en faisant varier les prescriptions à intervalles réguliers en fonction de l'involution des symptômes.
Non. C'est un signe d'amélioration. Le bilan énergétique chinois permet d'évaluer si, après une affection, le corps a retrouvé sa capacité de défense et un équilibre suffisant pour éviter une récidive. Il peut donc être nécessaire de poursuivre un traitement même après l'arrêt des symptômes.
Comme pour toute médecine, le résultat du traitement peut être définitif ou passager.
Tout dépend de l'affection, du mode de vie du patient et... de la qualité du praticien.
La disparition des symptômes, une amélioration du tonus général, une meilleure résistance aux intempéries ou un état psychique plus serein sont les preuves concrètes de l'efficacité de cette médecine.
Oui, aussi bien en acupuncture qu'en pharmacopée ! Après une séance d'acupuncture le patient peut éprouver un peu de fatigue ou parfois dans le cas de douleurs articulaires une aggravation très passagère (dans les heures qui suivent la séance) en raison de la mobilisation du sang dans les petits capillaires de la zone traitée. Toutefois, l'absence de réaction ne signifie pas que la séance a été inopérante.
En pharmacopée, les formules, souvent complexes, sont composées de substances agissant directement et d'autres qui ont pour but de guider certains éléments de la composition vers l'organe cible (à traiter) ou d'atténuer les effets d'une plante présentant une certaine toxicité. Si la formule est bien composée elle n'entraîne généralement pas d'effets secondaires en raison de la présence des substances interactives qui en préviennent l'apparition.
Cependant, dans le traitement de certaines maladies un effet secondaire peut être souhaité ; par exemple provoquer une diarrhée pour évacuer un excès de chaleur de certains viscères. Dès le résultat obtenu la formule sera modifiée pour éviter la prolongation d'effets qui deviendraient indésirables.
Toute consultation commence par un bilan énergétique (diagnostic) établi à partir des quatre temps de l'examen dont nous avons parlé plus haut.
Dans un deuxième temps, le praticien élabore un principe de traitement puis, selon sa spécialité, applique un traitement soit à partir des aiguilles, soit à partir des remèdes chinois, soit encore en appliquant ces deux pratiques.
Lors d'un traitement par pharmacopée, il faut en général avoir absorbé la totalité de la prescription avant de revoir son praticien.
Certaines prescriptions seront ordonnées pour une période assez courte (quelques jours), d'autres pourront être absorbées sur plusieurs semaines.
La médecine chinoise peut être utilisée sous ces deux aspects. Certaines personnes qui ont bien compris les liens entre les êtres vivants et la nature, entre le corps et les influences climatiques liées aux saisons, viennent se faire traiter à chaque début de saison Ces personnes sont rarement malades
D'autres préfèrent avoir recours à la médecine chinoise lorsqu'elles sont malades ou que toutes les autres thérapies ont échoué. Il est évident que le traitement curatif est plus long que le traitement préventif.
Le nombre de séances varie selon qu'il s'agisse d'acupuncture ou de pharmacopée. Cependant, pour les deux thérapeutiques, il faut toujours considérer que le temps de traitement est fonction de l'âge du patient, de la gravité et de l'ancienneté de la maladie, de la résistance énergétique du patient et de la compétence du praticien : cette durée sera d'autant plus longue que le patient est âgé et la maladie ancienne. En pharmacopée, une fois le diagnostic établi, le praticien rédige une prescription de substances chinoises préparées ou à préparer qui seront absorbées pendant un certain temps. À l'issu du traitement un nouveau bilan sera réalisé afin de réactualiser l'ordonnance en fonction des résultats acquis.
En acupuncture, chaque séance doit engendrer un mieux soit au niveau du terrain, soit au niveau des symptômes.
Si l'on peut par exemple envisager de soigner, par acupuncture, un état grippal en une à trois séances pour un sujet habituellement peu sensible à ce genre d'affection, il en faudra plus pour traiter un fumeur, bronchiteux chronique, qui présente en fait une surinfection liée à un mauvais état physiologique.
Précisons que certains cas nécessitent de revoir le patient à intervalles.réguliers afin de limiter les récidives ou la détérioration du terrain.
Il n'y a pas de limite d'âge : on peut traiter un nourrisson (par le massage, des micro-aiguilles d'un millimètre, voire des plantes médicinales) tout comme un vieillard.
Toutefois le temps de traitement pourra être très raccourci si le sujet est très jeune ou très âgé, ou s'il présente un état de déficience important.
Les maladies chroniques sont toujours synonymes de détérioration du terrain vital.
À ce titre, et grâce à sa compréhension globale de l'être, la médecine chinoise apporte plus qu'un traitement des symptômes puisqu'elle vise à traiter la racine (l'origine) de la maladie.
S'il est parfois difficile de guérir des affections installées depuis longtemps, l'utilisation de cette médecine peut pour le moins en retarder l'évolution.
Le meilleur complément est sûrement d'observer des conseils d'hygiène et de vie simples
(cf. les Conseils du professeur Leung Kokyuen à la fin de cet article).
L'idéal serait de ne penser à rien. Pour les Chinois la notion de vide ne recouvre aucune connotation négative, la vacuité étant par essence la mère de tous les possibles.
La médecine chinoise ne demande aucune démarche spirituelle. Il est simplement nécessaire qu'un climat de confiance s'instaure entre le praticien et le patient, ce qui ne doit pas empêcher le patient de garder un esprit critique.
La seule démarche à suivre à partir du moment où la confiance est établie est de suivre les conseils d'hygiène de vie du praticien qui permettront de hâter la guérison.
Si tous les sceptiques guéris ou améliorés par les techniques de la médecine chinoise se donnaient la main, cela ferait une longue chaîne de gens qui déclareraient : « Et pourtant je n'y croyais pas beaucoup ! »
Il n'est pas d'acte médical sans risque.
Un des dangers est lié au manque de compétence du praticien. Il est donc indispensable que les praticiens de médecine chinoise reçoivent la meilleure formation possible.
Un second risque concerne l'asepsie du matériel (en acupuncture) et la qualité des substances (en pharmacopée). De gros efforts ont été faits dans ces deux domaines : emploi systématique d'aiguilles stériles à usage unique, normes sévères de qualité pour les plantes et... formation en hygiène dans certaines écoles.
Tous les facteurs qui visent à conserver ou améliorer l'état de santé.
L'alimentation doit être saine (si possible biologique), diversifiée et variée en fonction des saisons et de la région habitée. Il faut garder à l'esprit que les excès sont préjudiciables, et l'expression "de tout un peu" paraît être une bonne ligne de conduite.
L'exercice physique, en accélérant toutes les fonctions organiques, favorise l'élimination des toxines et procure une meilleure oxygénation cellulaire.
La régularité des périodes d'activité et de repos.
Le sommeil, suffisant et de bonne qualité, est le gage d'un bon équilibre nerveux; la quantité varie avec l'âge et les besoins de chacun.
Une sexualité équilibrée est un facteur d'harmonie physique et psychique; le manque comme l'excès peuvent nuire à la santé. Il n'existe pas de normes, tout comme pour l'alimentation il y a de gros et de petits appétits.
Chaque grande ville de Chine possède des hôpitaux ou des instituts de médecine traditionnelle chinoise et de médecine moderne.
Si un Chinois désire se faire traiter en médecine traditionnelle chinoise, il peut choisir d'être suivi en acupuncture, massage ou pharmacopée.
Actuellement seuls les docteurs en médecine qui pratiquent l'acupuncture obtiennent un remboursement partiel des soins dans le cadre des remboursements de Sécurité Sociale.
Toutefois certaines mutuelles françaises commencent à rembourser des actes thérapeutiques pratiqués par des praticiens de médecines non conventionnelles (médecine chinoise, ostéopathie, naturopathie, etc.). Il est important que chaque patient demande à sa mutuelle de prendre en compte ce type de frais médicaux.
Cette prise en charge est courante dans d'autres pays européens et il n'est pas rare que des habitants des pays limitrophes se fassent soigner en France par des praticiens français et obtiennent un remboursement de leur mutuelle.
Il paraît indispensable que dans les années à venir la formation du praticien de médecine chinoise soit encore plus complète.
Le modèle médical chinois, dans lequel cohabitent des médecins de médecine occidentale et des médecins de médecine traditionnelle paraît une solution d'avenir. Ce modèle a d'ailleurs été adopté par plusieurs pays de la Communauté Européenne et récemment aux Etats-Unis.